Alexandre Loukachenko, le président de Biélorussie, a montré une ouverture forte au secteur du mining de cryptomonnaies cette semaine. Il compte utiliser l’excédent d’énergie du pays pour miner des actifs crypto.
Du minage d’État en Biélorussie ?
Un nouveau ministre de l’Énergie a été nommé en Biélorussie, et ce dernier a été chargé par le président d’explorer le domaine du mining de cryptomonnaies. D’après le média local BelTA, Alexandre Loukachenko souhaite en effet développer de nouveaux moyens de dégager de la profitabilité :
« Penchez-vous sur ce « mining ». Si c’est profitable pour nous, faites-le. Nous avons un excès d’électricité. Qu’ils fabriquent cette cryptomonnaie. »
💡 Tout savoir sur le mining ou minage de cryptomonnaies
Le président de Biélorussie souligne aussi le rôle plus important qu’on prit les cryptomonnaies dans le monde, en particulier aux États-Unis :
« Voyez le chemin que prend le monde. Et surtout la plus grande économie du monde. Ils ont annoncé hier qu’ils garderaient [des cryptomonnaies] en réserve. »
Pour rappel, Donald Trump a en effet confirmé la liste des cryptomonnaies qui seraient conservées par l’État, au sein d’une « réserve stratégique ».
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Le réseau électrique biélorusse en pleine modernisation
En premier lieu, le président biélorusse souhaite cependant moderniser le réseau électrique local. Les prix de l’électricité sont particulièrement bas en Biélorussie, quand on les compare au reste de l’Europe. Diriger une partie du réseau vers le mining de Bitcoin pourrait donc s’avérer rentable pour le pays.
Les mineurs privés auraient déjà fait du pays une terre d’accueil. Selon le vice-ministre de l’Énergie en poste en décembre dernier, il y a un réel intérêt de la part de l’industrie :
« L’exploitation minière [de cryptomonnaies] est un domaine prometteur. La centrale nucléaire biélorusse a permis la formation de nouveaux types de tarifs pour l’énergie électrique. »
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Jusque là, la Biélorussie s’était plutôt distinguée par son hostilité au secteur. Dirigé par un président en poste depuis 1994, le pays est en effet très strict avec les mouvements de fonds de ses citoyens. Ceux-ci n’ont par exemple pas le droit d’échanger des cryptomonnaies entre eux depuis 2024.
Par ailleurs, les citoyens biélorusses ne peuvent officiellement se procurer des cryptomonnaies que par des voies approuvées, avec des plateformes d’échange sélectionnées. Le pays semble donc suivre l’exemple de la Russie, entre opportunisme financier et contrôle strict des échanges des particuliers.
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Source : BelTA
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Journaliste chez Cryptoast depuis 2017, je suis passionnée par les enjeux de décentralisation, de vie privée et de régulation. Je me suis spécialisée dans l’économie et la finance traditionnelle en analysant comment les actualités de ce secteur influencent celui des cryptomonnaies, offrant ainsi une perspective unique et éclairée aux lecteurs de Cryptoast.
Marine Debelloir
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